Pourquoi toutes ces canailles gardent-elles le silence ? Pour ne pas alimenter l’islamophobie, vous répondront-elles en chœur. Voilà où nous en sommes. C’est totalement terrifiant.
Mais il y a une logique à tout cela. L’islam est saisi d’un mouvement réactionnaire radical et totalitaire dont l’Afghanistan n’est que la pointe avancée. Quand on voit le parlement irakien saisi d’un projet de loi pour autoriser le mariage des fillettes à partir de 9 ans, on voit bien vers quoi se dirige cet État qui est un condominium américano-iranien. Quand on voit l’Iran et l’indéboulonnable dictature des mollahs, quand on voit les évolutions de la Turquie sous Erdogan, on comprend ce qui est en train de se passer. Et qui nous menace directement. Nous, c’est-à-dire tous ceux qui sont attachés à ces acquis essentiels que sont l’égalité et la liberté pour tous les humains, sans distinction de sexe, de religion ou de couleur de peau.
Les optimistes misaient et parfois, contre toute raison, misent encore sur une évolution et une réforme de l’islam. Mais c’est exactement l’inverse qui se passe. L’enquête en « infiltration » menée par Étienne Delarcher, Au cœur de l’Islam de France : Trois ans d’infiltration dans 70 mosquées est un constat très inquiétant qui porte sur ce qu’enseignent les imams et autres prédicateurs dans les mosquées de France, et pas seulement les « mosquées conservatrices » : il suffit de pousser un peu la logique des propos de la majorité des imams et on arrive sur l’Afghanistan ! Ils n’osent pas aller jusque là, mais leurs propos demandant la soumission totale de la femme, dans tous les domaines, mais aussi souvent la condamnation de la musique, de la danse, sont finalement très proches de ceux des tyrans de Kaboul.
Nous sommes face à un mouvement nouveau, inédit même dans l’histoire moderne, un totalitarisme très différent du fascisme et du nazisme, mais aussi dangereux, au moins. Le pire, c’est que l’éléphant est au milieu de la pièce et personne ne semble le voir. Les tyrans passent pour des victimes aux yeux des « belles âmes » de gauche. Et ceux qui alertent sont classés comme « fascistes » !
Seule consolation : le Goncourt attribué à Kamel Daoud pour Houris, un livre à lire sans attendre et qui rappelle avec la force que donne la littérature ce que fut la décennie algérienne (1992-2002), ce que furent les égorgeurs du FIS/GIA… et comment ils ont finalement subverti de l’intérieur la cleptocratie du FLN.