Race  : chez les Anciens, ceux qui se revendiquaient d’un même ancêtre. Chez les Modernes, classification des individus d’une même espèce selon certains critères. Surtout réservé aux éleveurs. Scientifiquement, on parle aujourd’hui de variétés. Mais comme les variations sont infinies, ce terme n’est lui-même qu’un système d’étiquetage arbitraire. Pour l’espèce humaine, spécialement, le terme de race n’a pas de sens. Il n’y a pas de race blanche, noire, jaune ou rouge. Si on groupe les humains selon certains critères phénotypiques, on voit qu’à l’intérieur de chaque groupe les différences génétiques sont aussi importantes qu’entre deux individus pris au hasard dans deux groupes différents. Injure courante dans les « cités » : « putain de ta race ! »

Racisme : doctrine affirmant la supériorité d’une race sur une autre. Par exemple les vaches holstein produisent plus de lait que les salers. Appliquée aux hommes par des penseurs malades du siècle passé, cette doctrine n’a rigoureusement aucun sens et constitue une des superstitions humaines les plus nocives. Remis en circulation par les prétendus indigènes et autres idiots du même calibre qui invoquent la défense des « racisés ».

Xénophobie : crainte de l’étranger. Réflexe très partagé dans les communautés humaines, toutes autant qu’elles sont. C’est une « passion triste » (au sens de Spinoza), qui cependant découle d’une sorte de réflexe de survie ancestral. Les Latins désignaient du même mot, Hostis, l’hôte, c’est-à-dire l’étranger à qui on offrait l’hospitalité, et l’ennemi. On peut être xénophobe sans être raciste. Les Flamands souvent n’aiment pas les Néerlandais…

Islamophobie : terme mis en circulation par les mollahs iraniens pour discréditer toute critique de l’islam, aussi minime soit-elle. Les prétendus islamophobes ne sont pas racistes puisque l’islam est une religion et non une « race » - rappel : les Iraniens (Perses) comme une grande partie des Afghans sont des « indo-européens », « blancs ». Les Indonésiens sont mulsulmans mais ni arabes, ni perses. Les Turcs sont souvent musulmans, mais nullement arabes… etc.

Antisémitisme : haine obsessionnelle des Juifs. À la différence du racisme qui méprise les « races inférieurs », l’antisémite est souvent envieux. Le Juif est souvent associé au franc-maçon. La dénonciation du judéobolchévisme est moins fréquente de nos jours.

Sionisme : doctrine défendant l’existence d’un foyer national juif au Levant.

Antisionisme : au sens ancien, refus du sionisme. De nombreux Juifs étaient antisionistes. Au moderne, de plus en plus souvent un pseudonyme pour l’antisémitisme.

Arabes : habitants de la péninsule arabique. Par abus de langage, tout locuteur arabe. Les habitants de la côte orientale de la Méditerranée étaient des Levantins (et non des Arabes). Les habitants de l’Afrique du Nord colonisés par les Arabes sont souvent appelés Berbères et ont leur propre langue, le tamazight.

Patriote : celui qui aime sa patrie et veut la défendre. Selon Rousseau, le véritable amour de la patrie est celui des hommes et non celui de la terre.

Nationaliste : sens 1, celui qui lutte pour l’indépendance de sa nation. Sens 2 : celui qui pense que sa nation est supérieure aux autres nations. Au sens 2 proche de chauvin.

Ethnie : groupe humain censé descendre d’ancêtres communs (un mot poli pour dire race). Les descendants d’Enée sont de « sa race ». Sens moderne : groupe humain relativement stable et différencié par ses mœurs.

Discrimination : action discriminante. Le discriminant d’une équation du second degré permet de savoir si elle a ou non des solutions dans l’ensemble des réels. Plus souvent appliqué aux humains. Pour les examens, on établit une discrimination entre ceux qui sont aptes et ceux qui sont inaptes à obtenir un diplôme. Aujourd’hui le terme discrimination consiste à désigner la privation ou la restriction des droits et des possibilités pour une certaine catégorie d’individus. Aux-Etats-Unis dans les années 1960, les Noirs subissaient une discrimination raciale qui les privait de certains droits et des certaines possibilités ouvertes aux Blancs. Aujourd’hui, on étend cette dénonciation de la discrimination à tout et n’importe quoi.

Fascisme  : doctrine défendue par les fascistes italiens derrière Benito Mussolini. Son but : l’État total, la fin de la démocratie parlementaire, la suppression des syndicats et l’encadrement strict de la liberté d’expression. Le fascisme italien est nationaliste, mais non raciste.

Nazisme : doctrine totalitaire prônant la supériorité de la race aryenne et l’extension aux humains des méthodes de sélection des éleveurs. Défend également l’euthanasie des vies qui ne méritent pas d’être vécues.