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Bonne année 2022, ou ce que nous en ferons !

dimanche 2 janvier 2022, par Jacques COTTA

Comme il se doit, le président de la République a adressé ses vœux aux Français. L’occasion de rappeler à nouveau que tout va bien, ou presque, économiquement, socialement, et même sur le plan sanitaire… Derrière les déclarations d’autosatisfaction, la réalité est bien moins radieuse qu’Emmanuel Macron voudrait le laisser penser. Ces vœux, quelques jours après les mesures annoncées par le Premier ministre et le ministre de la Santé, participent du rouleau compresseur qui depuis des mois s’abat sur les Français. D’ailleurs, en même temps qu’il souhaite à la nation le meilleur, Emmanuel Macron remercie pour service rendu Agnès Buzyn, l’ancienne ministre de la santé poursuivie en justice, et Jean-François Delfraissy, le chef du fameux conseil scientifique, en leur décernant la Légion d’honneur. Tout un symbole !

Si au début le gouvernement faisait mine de faire la différence entre les bons et les mauvais, entre les vaccinés et les autres, voilà que tout le monde est mis dans le même sac. Au grand dam des pseudomoralistes qui justifiaient jusque là les mesures discriminatoires à l’encontre d’une partie de la population, ce sont aujourd’hui tous les Français qui sont visés par les mesures, schéma vaccinal respecté ou pas.

Seule la taille de la lame diffère, mais le couperet doit tomber sur tous avec la même intransigeance. Mise à l’isolement, obligation de tests en certaines circonstances, interdictions de déplacement ou de fréquentation de lieux publics, jauges, et autres mesures du même type n’épargnent personne.

À première vue, l’absurdité domine

— > Alors qu’on peut boire et casser la croûte dans un bar, mais assis, on ne peut manger ni popcorn ni glace dans un cinéma où on est rarement debout. Il est de même interdit de se ravitailler dans les transports, y compris de longue durées.

  • Les concerts sont interdits debout. On ne peut donc danser qu’assis. Et cerise sur le gâteau, il est possible d’aller à l’église, debout ou assis, mais interdit de manifester ou de se rassembler, y compris en plein air, au-delà d’un certain seuil.
  • Pour couronner le tout, le pass sanitaire est transformé en pass vaccinal. Et ironie de la chose, ceux qui auront eu leurs deux doses, mais pas encore la troisième, se trouveront rétrogradés au niveau de ceux qui n’en auront eu aucune !
  • La troisième dose qui est pour le moment obligatoire trois mois après la seconde, annonce donc la quatrième, la cinquième, etc., ce qui indique, pour qui en doutait, la validité du vaccin qui certes évite peut-être les formes graves du Covid, mais ne protège pas du virus et n’interdit pas sa transmission,

La cohérence macronienne : soumettre, humilier, écraser !

En réalité, l’absurdité de tout cela a une fonction. Elle démontre plus encore la soumission imposée. Son acceptation est synonyme d’humiliation. Le pouvoir cherche donc à nous soumettre et en même temps à nous humilier, qui rime avec nous écraser. Les vœux de Macron sont ceux du père Fouettard, ni plus ni moins.

Les libertés sont plus que jamais menacées. Il ne s’agit pas d’un grand mot, mais d’une réalité. Nous entrons dans le monde oublié de l’ausweis obligatoire, que toute pseudoautorité pourra exiger. Patron de bar, de discothèque, serveur, simple contrôleur, agent de sécurité pourra demander à tout citoyen son pass et ses papiers d’identité.

Démocratiquement, humainement, socialement, tout cela annonce le pire. Et pas une voix officielle ne s’élève pour dire "on ne marche plus, trop c’est trop !".

Ce silence général est complice et permet à Emmanuel Macron et les siens de faire à peu près ce qu’ils veulent sur tous les plans.

Les vœux de bonne année sont de rigueur. Une tradition qui pour être respectée mérite d’être précisée. L’année à venir ne sera que ce que nous en ferons. Elle dépend de nous et personne d’autre.

Si partis et syndicats se taisent, n’est-ce pas parce qu’ils ne représentent plus grand-chose et qu’ils ne sont que la réminiscence d’un passé auquel des millions sont attachés ?

Et si tel est le cas ne faudrait-il pas s’atteler à reconstruire les cadres collectifs nécessaires à la réflexion et à l’action commune ?

Voilà notamment à quoi compte œuvrer la sociale en adressant ses vœux à tous ses lecteurs, et plus largement encore.

Jacques Cotta
Le 2 janvier 2022

Messages

  • Merci Jacques pour ce texte très juste comme d’habitude. Alors, que fait-on ?
    Et pour la Présidentielle ? Pour ma part, je suis prêt à participer à toute oeuvre de reconstruction.

    Bonne année à toi et à La Sociale.

    Bien amicalement.

    Didier Carrez

  • Bonjour,
    l’actuel acharnement vaccinal du gouvernement (et de certains de ses "opposants" : Pécresse, Hidalgo, etc., estampillés euronouilles) n’est que le résultat de leur soumission aux instances de l’UE.
    Les GOPÉ inspirent les programmes électoraux de toutes ces marionnettes (réformes des retraites, de l’indemnisation des chômeurs, de la Sécurité Sociale, etc.).
    L’honnêteté oblige à dire que sans sortie de l’UE, l’Euro, l’OTAN, la CEDH ou Schengen, Droite ou "Gauche" mèneront la même politique contraire aux intérêts des classes populaires.
    Concernant la Droite (et Macron c’est une partie de la Droite !) tout le monde sait que nous n’avons rien à en attendre.
    Pour la "Gauche", unie ou non, à partir du moment où elle refuse la sortie, elle a déjà tout le potentiel pour nous refaire du Tsipras ou du Hollande !
    En 2012 nous avons déjà donné ! Ne perdons pas la mémoire et ne faisons plus semblant d’ignorer que maintien dans l’UE et véritable politique de Gauche sont totalement incompatibles.

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