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Retraites et transition écologique : ce que veulent les barons-voleurs

lundi 2 janvier 2023, par Denis COLLIN

Dans quelques jours, les Français sauront tout du plan gouvernemental pour piller leurs caisses de retraite. On le sait et le Comité d’orientation des retraites l’a dit et répété : il n’y a pas problème de financement des retraites. La réserve constituée à l’initiative du gouvernement Jospin et la décrue démographique — les « boomers » ont commencé à quitter la scène, nous permettent d’être serein à horizon prévisible. Mais cela n’empêche pas le gouvernement et ses supplétifs de LR de continuer à mentir comme des arracheurs de dents.

C’est qu’en effet, il leur faut mettre la main sur le pactole. Macron nous donne la raison : cette « réforme » des retraites doit permettre de financer la « transition écologique », c’est-à-dire de gaver les amis du pouvoir et mettre en place toutes sortes de sinécures chargées de la labellisation et de la « planification » écologique. Plus largement, il s’agit d’opérer une vaste restructuration du capital, un « global reset » où le numérique et l’idéologie « écolo » sont la couverture moderniste de la soif d’accumulation du capital.

La guerre des classes bat son plein. La classe dominante a son plan de bataille et se dispose sur tous les fronts. L’état-major de la classe dominante est sorti de la fusion entre les cercles dirigeants sortis de l’énarchie, principalement l’inspection des finances et le capital investi dans les nouvelles technologies et les médias. Ces gens sont prêts à tout. Ils n’ont aucun scrupule, aucun « surmoi » qui pourrait les retenir d’aller trop loin. Ils invoquent les « valeurs » et même « nos valeurs », car ce sont leurs valeurs mobilières qui leur tiennent lieu de conscience morale. Pendant que les crétins diplômés de la gauche et de l’extrême mènent des luttes « antifascistes » grotesques et s’acharnent sur tous les épouvantails à moineaux fourbis dans les arrière-cours de la gauche du capital, eux s’occupent des choses sérieuses.

Les mois qui viennent vont être difficiles. L’angoisse d’un futur de rationnement et de misère étreint une partie des dominés. Nous ne pouvons espérer un retour en arrière vers la croissance et le « grain à moudre » pour l’État social. Plus que jamais, il faut essayer de comprendre et de ce que nous apprend la raison, tirer des raisons d’agir. Comme toujours, allier le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté.

Le 2 janvier 2023

Messages

  • Vous avez raison de souligner le partage du travail qu’on peut observer chez les "progressistes" entre ceux qui sont centrés sur leurs " valeurs mobilières qui leur tiennent lieu de conscience morale" et ceux qui "s’acharnent sur tous les épouvantails à moineaux...". Leur but est d’éloigner les jeunes générations de toute analyse des causes de la situation actuelle qui permettrait une lutte commune contre l’oligarchie. A nous d’agir !

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