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Aux Législatives, une nouvelle occasion de défaire Macron…

vendredi 10 juin 2022, par LA SOCIALE

Depuis les élections présidentielles, Emmanuel Macron fait preuve d’une discrétion qu’on ne lui connaissait pas. Après avoir été élu à l’issue d’une non-campagne, le voilà qui réitère pour aborder les deux tours des élections législatives des 12 et 19 juin.

Le silence présidentiel permet :
 > de ne pas insister sur le programme qu’il compte mettre en œuvre au plus vite, dont la réforme des retraites portant l’âge de départ à 65 ans diminuant le montant des pensions et l’assurance chômage ne sont qu’un aperçu.

 > de ne pas avoir à traiter les réalités politiques dérangeantes qui en quelques jours sont apparues dans un silence étourdissant, mettant à jour la véritable nature du macronisme. Tous les secteurs sont concernés, sociaux, économiques, politiques, moraux, nationaux, étrangers…

a/ l’assassinat d’Alban Gervaise, médecin militaire, égorgé au nom d’Allah à Marseille devant ses enfants, sans que nul politique ne dise un mot de la barbarie, de sa nature, réduisant ainsi ce drame au rang de simple fait divers, banal et banalisé.

b/ l’épisode « stade de France » qui en tout et pour tout a donné lieu aux mensonges répétés de Darmanin, de Lallement, et au silence du président, notamment sur les agressions subies par des ressortissants anglais et espagnols de la part de bandes organisées, et des policiers faisant usage de la force contre des supporters sidérés et apeurés…

c/ la crise inévitable, l’inflation, la vie impossible, et les mesures dérisoires mises en avant, du chèque alimentation à la limitation à des prix de l’énergie à des niveaux déjà inouïs…

d/ la signification du gouvernement Borne, avec notamment une reconnaissance du wokisme, du communautarisme et du radicalisme à travers la nomination à l’éducation de Pap N’diaye

e/ la grève des diplomates du ministère des Affaires étrangères contre la suppression de leur corps auquel le président élu préfère, sur fond de situation ukrainienne, dans la foulée de la volonté américaine et de l’OTAN, le poids des armes à l’efficacité des mots.

f/ la création d’un "conseil national de la refondation", un CNR en référence à celui créé en 1944 et mis en place par De Gaulle, véritable déni des élections législatives et de l’Assemblée nationale, du scrutin démocratique, de la décision des Français.

g/ l’échec de la présidence européenne et du fameux projet de « défense européenne », placée en réalité sous domination américaine avec l’OTAN, et la décision du réarmement de l’Allemagne qui pour l’occasion passe commande aux entreprises américaines…

h/ l’Ukraine, les sanctions à répétition qui visiblement ne règlent rien, sinon les conséquences que les citoyens français auront à payer, et les risques de déflagration généralisée…

Tout cela confirme la parole de Machiavel et la seule conclusion qu’on puisse en tirer. "En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal ». Le pire se nomme Macron et sa politique, voilà le seul constat possible.

Durant les élections présidentielles, la logique exigeait la défaite inconditionnelle de Macron.

Les députés qui seront élus les 12 et 19 juin auront à soutenir ou pas la politique macronienne. S’opposer à cette politique doit donc conduire, inconditionnellement, circonscription par circonscription, à battre les candidats macroniens déclarés ou camouflés, les LR, future force d’appoint à la macronie en crise, les PS qui attendent leur tour, les zemmouristes qui ont participé par leur présence à l’élection de Macron, les écolos compatibles ou autres candidats de groupuscules créés à cette occasion qui attendent leur tour.

Il reste donc à chacun à faire le tri dans sa circonscription et à choisir le candidat le mieux placé pour défaire les macroniens. Il ne s’agit pas là de choisir un prétendu premier ministre dont la personnalité pourrait pousser à préserver Macron du vote des électeurs. Non, il s’agit de défaire Macron, tout simplement.

Cette élection est l’occasion de rendre le pouvoir jupitérien minoritaire en voix, d’atteindre sa légitimité, et minoritaire en siège, de réduire ses capacités.

Messages

  • Battre les candidats ouvertement déclarés pro-Macron ou ceux suspectés de vouloir le rejoindre pour l’aider à former une majorité le 19 juin au soir, je suis d’accord à 100%.
    Mais pour qui voter alors ?
     Pour ceux qui, en restant dans l’UE et dans l’euro, se condamnent à ne pouvoir rien changer d’important sur le plan économique et social permettant d’améliorer le sort des classes populaires et qui vont donc les décevoir un peu plus ?
     Pour ceux qui dénient la réalité des graves problèmes générés par une immigration massive en provenance de pays culturellement trop différents de nous et de plus à un moment où notre pays connait un fort taux de chômage, sachant que ces deux facteurs rendent désormais toute intégration quasiment impossible ?
     Pour ceux qui pointent systématiquement du doigt la Police quoi qu’elle fasse et qui refusent de voir la triste réalité, à savoir que la délinquance est majoritairement commise par des étrangers ou des français ayant acquis la nationalité en sus de celle d’origine (cf.intéressant de connaitre le nombre et l’origine ethnique (en complément de la nationalité !) des détenus peuplant nos prisons ou des condamnés mais non emprisonnés ou encore, exemple récent, des auteurs des razzias contre les supporters anglais et espagnols aux alentours immédiats du Stade de France !).
    Conclusion : Battre Macron c’est nécessaire bien entendu, mais cela ne peut en aucun cas constituer un programme de gouvernement si ces problèmes, découlant de notre appartenance à l’UE et à l’euro et de l’immigration massive, ne sont pas pris en compte et résolus par ceux qui aspirent à être élus... Premier Ministre ! 😂😂😂

  • Même si ce texte liste des vérités, combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que « La Sociale » se décide à substituer aux sempiternels commentaires des propositions concrètes comme l’ossature de la 6ème République, notre indépendance monétaire et économique etc… ?
    Je propose depuis plusieurs années que « La Sociale » s’investisse dans l’instruction politique (s’appuyant sur le réseau de lecteurs volontaires) pour aider les individus (consommateurs, pour ceux qui le peuvent encore) à redevenir des citoyens conscients des enjeux contemporains. Jusqu’ici, je n’ai essuyé que des refus polis. J’avais proposé l’objectif, à terme, de créer des « Bourses d’instruction politique » à l’image des Bourses du Travail, créées à la fin du 19ème siècle. Pas seulement des Universités. Il faut descendre d’un ou deux étages pour se mettre au niveau qui convient.
    L’objet n’est pas de minimiser la capacité intellectuelle des citoyens devant le fait politique, mais de comprendre et d’admettre que, depuis une trentaine d’années, le capital s’est organisé pour phagocyter le monde du travail. Et ce n’est pas en citant et re-citant Marx et consorts que l’on redonnera au monde du travail l’ambition du combat pour imposer le respect de sa dignité.
    Quand on fréquente des réunions publiques (faussement appelées de concertation) on se rend compte du travail qu’il y a à accomplir. Il n’y a rien de condescendant dans ce raisonnement, mais il convient sincèrement de regarder la vérité en face. Si on n’a pas compris le danger à voir grandir le taux d’abstention, c’est que nous sommes joyeusement planqués sur notre nuage !
    Dans mon département, l’Eure, depuis plusieurs années, l’extrême droite arrive en tête (en voix) aux élections. Pour les législatives de dimanche dernier, sur les 5 circonscriptions, 5 sortants LREM, 1 battu au 1er tour. Les 5 RN arrivent en tête, dont 3 en position de gagner dimanche prochain ! La NUPES sera présente au 2ème tour dans une seule circonscription !
    Au plan national, les scénarios sont écrits d’avance.
    1 – Macron dispose d’une faible majorité, cela lui donnera l’occasion de débaucher quelques députés peu scrupuleux (PS + LR) La méthode est connue, changer une ou deux virgules de place pour montrer sa bonne volonté ou distribuer quelques sucres d’orge pour obtenir une majorité. Et dans le cas d’un refus à plier l’échine, la menace du 49-3 est prête. Ainsi, il poussera dans la tombe un peu plus le PS et, ou, les LR. Pour le peuple, ce ne sera qu’une continuité.
    2 – L’autre scénario, la NUPES devient majoritaire (relative ou absolue) alors le capital s’organisera et mettra la pression sur la population. Dans ce cas, la NUPES aura le choix entre reculer sur son programme ou maintenir celui-ci. Dans le cas d’un maintien intégral, le capital tirera toutes les ficelles (le patronat est prêt) conduisant fatalement à des conflits sociaux, permettant une répression policière au nom de la nécessité de garantir l’ordre.
    Voilà pourquoi il est indispensable que la gauche (au sens humaniste et laïc du terme) soit consciente des enjeux. Croire que l’on pourrait, en quelques semaines, effacer au moins trois décennies de néolibéralisme cadenassé par une économie libre et non faussée est un leurre. Il faut d’abord instiller dans les consciences que la classe ouvrière et la lutte des classes, même au 21ème siècle, sont une réalité, et qu’il est impératif de déjouer les pièges comme, entre autres, les communautarismes de tout poil, les réseaux sociaux, le commerce en ligne, etc…
    Ainsi, il faut impérativement moins de commentaires et plus de propositions constructives de la part de « La Sociale »
    C’est aussi une question de responsabilité.

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